les grandes découvertes

SLASH
Le docteur cligna des paupières, un peu moins déboussolé que la première fois. Finalement, on s’habitue très vite à ce mode de transport.
« Je file au labo. Ne bougez surtout pas vous toute, il faut que vous soyez témoins de ce que je vais faire ! »
Il courut à tout rompre, en particulier son cou, dans les escaliers du sous sol, dérapa sur une marche et tomba à moitié à la renverse en déversant toute une encyclopédie de jurons à faire rougir un charretier. On entendit un bruit de vaisselles s’écrasant au sol, la respiration haletante du docteur à la recherche de son outillage et, finalement, un cris de victoire lorsqu’il eut mis la main sur ce qu’il cherchait.
« Ouf, je l’ais trouvé. Il y a encore des parties de mon labo dans lesquelles j’interdit à Louise de poser ne serais-ce que le bout de ses doigts, vous allez vite comprendre pourquoi. Le problème, c’est que comme c’est elle qui s’occupe du rangement, ces parties là sont toujours dans un état des plus chaotiques.
Il posa sur la table un petit bac en verre empli de liquide bleu, une fiole de liquide rouge ressemblant à du sang et le premier pot de crème qu’il avait pris à sa patiente.
« Le bac bleu contient des cellules sanguines humaines mise en cultures qu’on a nourri et multiplié avant de les mettre en contact avec le virus. Pour parler clairement, c’est un élevage de virus. La fiole contient du sang humain non contaminé, en l’occurrence le mien, tout frais d’hier soir. Regardez ce qui se produit quand je verse du liquide bleu dans un échantillon de sang… »
Il laissa tomber à l’aide d’un compte goutte un tout petit échantillon bleu dans le sang qui n’eut aucune réaction visible.
« Pas grand chose, hein ? Le virus se développe, mais à un rythme très lent. A l’intérieur d’un corps solide, il aurait plus de chances d’être anéanti par les globules blancs que de se répandre, même si c’est toujours possible. Maintenant, si je verse une goutte dans un échantillon de cette crème… »
Une seconde petite goutte retomba sur l’échantillon de liquide blanc… qui prit une couleur bleue pastel en quelques minutes.
« Ca y est, on tient la moitié du problème. »

Idole s'affairait entre la cuisine, le labo, le placard à balais... concoctant avec habileté des mixtures fumeuses et fumantes, mêlant lessive, détergeants, et autres produits peu naturels... lorsqu'elle entendit revenir dans un "ssswash !" ses deux sauveteurs...

Ils conversaient avec passion et Idole crut deviner que leurs recherches avançaient... mais que le docteur Benoît avait été contaminé...

Elle reçut la nouvelle comme un coup au coeur... lui révélant ce qu'elle n'avait pu percevoir jusque là... son attachement à cet homme secret et bourru... elle piqua du nez vers ses pieds nus et papillona des paupières...

"Pense à ce que tu fais, Idole, ne te laisse pas distraire !" s'intima-t-elle, et elle se remit au travail !

La première parole du docteur en arrivant chez lui fût un ordre sec:
"Recule Idole, RECULE! Ne t'approche surtout pas de moi."
Louise et les sauvageonnes en convalescence allaient certainement se réveiller bientôt, il fallait agir vite pour ne pas les inquièter.
Cyril descendit dans son labo à tout petits pas en respirant le moins possible et en s'efforçant de ne rien toucher de ses doigts enfermés dans ses ants de plastique. Après s'être injecté une dose massive d'antivirus, il se posa un petit masque blanc contre la bouche pour éviter toute projections. l'avantage de tavailler dans un hôpital est qu'on a toujours ce genre d'objets sous la main.
A moitié rassuré, il reponta au rez de chaussée et entreprit de faire part à Idole de ses découvertes, toujours sans trop s'approcher d'elle.

"Maintenant mesdemoiselle, si vous le voulez bien, faisons un peu l'inventaire de ce qu'on sait, et de ce qu'on ne sait pas."

"Voilà je suis prête... J'ai de quoi faire sauter labos, supermarchés, entrepôts... Je vais tout déménager à la cave pour éviter d'inquiéter les filles...Dites-moi quand et où vous voulez que j'intervienne !"

Elle était déterminée et malgré les pansements qui continuaient de la gêner, elle était prête à l'action !

(Ok, pour la suite je vais laisser un moment le docteur à ses recherches et reprendre ma casquette de MJ. Je propose que Tetra et Idole restent groupés. Après tout, si Tetra découvre quelque chose, il faudra surement qu'Idole le fasse pèter.)
Donc je dirais euh... Tetra, SLASH où tu veux, on te suis.

Cyril portait maintenant des gants hermétiques en toute circonstances, y compris quand il prenait sa pause café :quand on a été infecté une fois et qu’on a plusieurs femmes à la maison, mieux vaut ne pas prendre de risque. En voyant Idole inconsciente dans les bras de Tetra, il rugit une fois de plus son triple juron favori :
« Nom de Dieu d’de Dieu d’de Dieu ! »
C’est un refrain dont Tetra commence à avoir l’habitude.
Avec sa nervosité habituelle, le doc réexamina Idole sous toute les coutures avant de la mettre au repos dans sa dernière chambre d’ami, récemment libérée de sa locataire sauvageonne. Ensuite seulement il s’intéressa à ce que Tetra lui avait apporté.
« Elle devrait bien se remettre. Par contre avec le gnon qu’elle a pris, elle est hors-jeu pendant quelques jours.Tant pis, il nous reste ses explosifs et tes cinq guerrières parfaitement rétablies qui sont retourné attendre tes ordres dans votre QG, je leur ais passé des vêtements discrets et un portable pour m’assurer qu’elles arrivaient sans problèmes. Bon, voyons voir ce truc… eh ben, le titre ne laisse pas vraiment la place à l’imagination. Hmmm… ça ne prouve pas qu’il y ait une infection volontaire active, mais au moins une grave négligence. Il s’agit d’un rapport concernant la virulence probable des produits laitiers entrant dans la composition de leur machin. L’auteur du rapport parle de l’alimentation douteuse des bovins et… »
Le doc s’interrompit au milieu de sa phrase et poursuivit sa lecture sur une dizaine de pages, de plus en plus fébrile avant de s’exclamer finalement :
« Non de dieu d’de dieu d’de dieu, VOILA ! » et d’accrocher Tetra parles épaules.
« Le bétail Tetra, tu comprends ? C’est le bétail ! A la base, le virus était conçu pour éliminer les animaux d’élevage, tu te souviens ? Et je t’avais dit qu’au vingtième siècles alors que le sida faisait des ravages, des prostituées sud-africaines avaient développé une sorte d’immunité naturelle au virus à force de vivre dans des zones ou les malades faisaient plus d’un quart de la population. Les bovins d’aujourd’hui résistent au gynécide, à tel point qu’on pensait qu’ils n’étaient plus touchés du tout mais c’est faux : ils résistent. Ils sont infectés, leur viande et leur lait sont infectés mais eux résistent. »
Tetra allait soulever une objection quand le doc l’interrompit.
« Stop, je sais ce que tu vas me dire. C’est vrai, tout le monde mange du steak et boit du lait. Mais réfléchis : qui mange une à deux fois par jour à la cantine une viande qui provient toujours des mêmes élevages ? Qui est astreint à boire au moins deux verres de lait entier par jours ? Qui se tartine la peau de crèmes en tout genre ? Il suffit que ce soit uniquement l’élevage qui a contrat avec les cantoches et les usines cosmétiques qui soit infecté et toute les femmes le sont. »

Nom de Dieu d’de Dieu d’de Dieu... croyait-il en Dieu? Elle ne pensait pas. Il était rare de trouvé un scientifique qui n'était pas athé de nos jours. Elle sursauta à ses exclamations, ne sachant pas trop comment réagir lors de son long silence à lire les 10 prochaines pages. Elle regarda par dessus son épaule et lut des phrases au hasard qui ne lui disaient pas grand chose.
Puis, accrochée par les épaules, elle sursauta. Quoiquoiquoi! La fin du monde? Non! Il a compris. Elle écouta et remaqua une chose.

"Le pourquoi manque encore. S'ils sont au courant des dangers, comme c'est visiblement le cas selon ce dossier, pourquoi ne supriment-t-ils pas ses vaches infectées? Se serait volontaire?"

En attendant sa réponse, elle passa son regard sur le dossier un peu comme pour en déceler le mystère caché. Mal à l'aise d'avoir un bras accroché à son épaule, tout en sachant qu'il y a peu, il avait été en colère contre elle, elle eut envie de se dégager. Cependant, elle ne voulait pas briser la bonne humeur du médecin due à cette découverte.

"Enfin, même sans savoir pourquoi, il est maintenant possible de trouver comment détruire la source du virus. C'est motivant non?"

Elle lui sourit d'un sourire différent... pas un sourire arrogant ou fière comme à son habitude. C'était plutôt un sourire sympatique et amical comme elle l'aurait fait à son égal; à ses meilleurs amis.

(Je trouve ma dernière action cute! pas toi? hihihi! ^^ )

(out à fait d'accord )

« Yep, on sait où attaquer. D’ailleurs, il n’y a pas de raisons que les traitements destinés
aux humains n’élimine pas le virus des vaches infectées. Le seul souci, c’est qu’on se prépare à une opération à grande échelle : si ma théorie est juste, il faudra soigner toute les bêtes mais aussi désinfecter les locaux, brûler la paille et les réserves de fourrage… on ne peut pas se contenter de s’infiltrer la nuit à deux tondus en slashant comme au supermarché. »
Cyril pencha la tête, à la recherche d’une alternative. N’en trouvant aucune, il dévisagea Tetra.
« Je vais réunir toute les provisions qu’Idole nous a fourni, tout ce qui flambe et qui fait boum… et piquer un maximum d’antivirus dans les provisions de l’hôpital. Ne craint rien, on en a des quantités si énorme que personne ne risque d’en souffrir. Ensuite, j’ais bien peur qu’il ne nous faille organiser une opération coup de poing : envahir les locaux par la force et tenir les autorités en respect le temps qu’on ait tout nettoyé. Ce qui veut dire qu’on aura besoin de mettre tes copines à contribution. Ca ne m’enchante pas du tout et je serais vraiment ravi que tu me propose une autre solution, mais je n’en vois pas. »