La résidence du médecin nommé Cyril

Le docteur Benoît avait une meilleure tête que d’habitude. Il attendait patiemment la visite de Tetra, assis sur une chaise de sa cuisine avec pour toute compagnie, oh miracle : une thermo de café au lieu d’une bouteille de whisky. Un peu partout sur sa table basse et au sol, traînaient toute sorte de petits morceaux de papier griffonnés au crayon, des schémas, des morceaux de phrase sans cohérences apparentes.
Il bondit sur ses pieds au son de la voix de Tetra et déboula dans le salon, pétillant d’enthousiasme.
« Tetra c’est toi ? Grandes nouvelles, je crois que je suis sur une p… Oh nom de Dieu d’ de Dieu d’ de Dieu !!! , Qu’est ce qu’elle a ? »
Sans même attendre la réponse, il se jette à moitié sur je corps de la jeune fille ensanglanté, la ramasse avec plus de vigueur que Tetra ne lui en avait connu jusque là et la descend dans son laboratoire, presque au pas de course. Sans aucun égard pour sa pudeur, il la déshabille totalement et l’examine des pieds à la tête sous le regard outré de la sauvageonne.
« Faut espérer qu’elle ne vient pas des égouts ou d’une autre zone à gros risque de contamination. Avec tout ce qu'elle saigne, c'est un buffet vivant pour le gynécide. Hmmmm... Sa peau ne bleuit pas mais dans le doute, je vais lui faire une injection. »
Avec des gestes vifs et précis, le médecin rassemble son matériel, prépare une seringue d’antibiotiques, procède à l’injection et prépare plusieurs pansements munis de compresses de cotons imbibés de désinfectant.
« Tant mieux qu’elle soit dans les vapes, ça risque de brûler un peu. »
Une fois la jeune fille à peu près transformée en momie et sa respiration redevenue plus tranquille, il se permet un grand soupir soulagé et revient voir Tetra et la sauvageonne.
« Pfiouuu, Donc, Tetra… bonsoir, les nouvelles sont bonnes ? »

Idole ouvrit un oeil.... puis deux... une lumière tamisée l'empêchait de distinguer clairement les lieux... à moins que ce ne soit le brouillard qui embrumait son cerveau... elle tenta de tourner la tête... « Aïe ! » une douleur aigüe lui transperça l'épaule ! Et fit brutalement affluer les souvenirs... « Le commissariat... les traqueurs... les explosions... Bon sang ! Où suis-je ? Il faut que je me tire ! » Elle voulut se lever, mais son corps contusionné ne suivait pas les ordres de son cerveau aux aguets, et elle tomba lourdement et douloureusement sur un sol carrelé... elle poussa un cri ... tout son corps, qu'elle découvrait à quatre pattes sur le froid dallage de faïence, la faisait horriblement souffrir, et elle ne put que constater avec stupeur qu'elle avait été déshabillée et soignée ! Heureusement, des blessures apparemment mal placées, faisaient que les bandages la rendaient décente ! « Oh ! Qui a osé !!!!! »
Idole était indignée et une sourde colère monta en elle : elle renversa tout ce qui pouvait se trouver à portée de main ! Dans un fracas invraisemblable, flacons, ciseaux, scalpels, pincettes, tabourets... valsèrent à travers la pièce... qu'elle reconnut enfin ... « Le labo du docteur Benoît... » murmura-t-elle dans un souffle...
Elle se redressa malgré les élancements dans tout son être et les coups de boutoir sous son crâne, et se dirigea, chancelante vers la porte...

(attention, c'est du lourd ^^)


« Merci de t’inquiéter de ma petite santé, Tetra. Disons que j’ais en partie résolu le problème qui m’empêchait de dormir depuis quelques mois. Oui j’ais une piste ! Par contre, il vaut mieux que tu t’asseye. »
Le Docteur tendit une chaise à Tetra, attendant qu’elle s’installe dessus, ou non, pour continuer en parlant très vite quitte à s’étouffer.
« Bon… Le gynécide est un virus de guerre, fabriqué pendant la troisième et lâché sur la population. Il doit son nom à sa virulence particulière contre le corps féminin. Pourquoi les femmes ? On évoque une moins forte constitution mais en vérité, personne n’en sait rien, c’est même une question sur laquelle des générations de chercheurs se sont cassé les dents.
Un virus, c’est une petite…. Euh, disons bestiole, incapable de se multiplier par division comme les organismes simples genre amibes, ou par accouplement comme nous autre. Sa seule façon de se multiplier est d’infecter une cellule d’un corps vivant et de… bidouiller cette cellule pour lui faire fabriquer des bébés virus. Pour se répandre, le virus a donc besoin d’infecter une personne qui en infecte une autre, puis une autre et ainsi de suite.
Dans le cas des pestes moyenâgeuses, le virus se transmettait surtout par voie sanguine, par la morsure de puces qui avaient attrapé la maladie, par exemple, en mordant préalablement des rats. Puces et rats pullulaient dans toute les grandes villes à cause des conditions d’hygiène lamentables de l’époque.
La peste frappait à l’aveuglette : riche, pauvre, jeunes vieux, hommes, femmes, enfants… Les quartiers les plus populaires, forcément plus sales et peuplés d’habitants moins bien nourris étaient forcément plus touchés mais on a vu des riches bien portants foudroyés par la peste et des pauvres faméliques parfaitement immunisés.
Ce qui nous a toujours posé problème avec le gynécide, c’est de connaître son mode de contagion. Dans le doute, on a imposé des normes d’hygiène draconiennes en particulier pour les femmes, la population la plus touchée par la maladie. Les femmes d’aujourd’hui sont récurées, nettoyées, désinfectées, aseptisées, contraintes à l’exercice physique, au repos, à une nourriture saine, maintenues à l’abri du stress… Bref, tout ce qui marche dans le cas de n’importe quelle autre épidémie. Sauf que là, ça marche pas ! »
Le docteur fit une petite pause pour reprendre son souffle, la mâchoire crispée et les yeux brûlants.
« On sait qu’il ne se transmet ni par la salive ni à la suite d’un rapport sexuel. On suppose que les malades sont contagieux et on les isole, mais je crois que c’est faux. On a vu des familles dont les trois filles dormaient serrées l’une contre l’autre et où une seule fille s’est réveillée malade au petit matin sans que ses sœurs n’aient le moindre symptôme. Non, je crois détenir la preuve que le virus est propagé par des produits de consommations courantes infectés… et peut être bien VOLONTAIREMENT infectés. »

A ce moment, un petit bruit de vaisselle cassée résonna dans la cave-labo.
« Elle est réveillée, allons voir ce qu’il en est. »

Elle baissa doucement la poignée de la porte. Un filet de lumière éclaira la pagaille et les débris de verre. Des voix lui parvenaient de l'étage supérieur, puis des bruits de chaises, des pas qui s'approchaient... Le vertige la gagnait, elle referma discrètement la porte... « Feindre l'évanouissement, ça me permettra de gagner du temps ! » Elle s'allongea sur le sol glacé, à l'endroit même où elle avait atterri quelques instants plus tôt en tombant du lit. « Avec un peu de chance, ils ne viendront pas jusqu'ici... » Et elle ferma les yeux !

(c'est court, mais dans la situation actuelle j'ais pas grand chose à faire)

Cyril s’approcha de la belle évanouie à petits pas en la guettant d’un œil circonspect.
Tandis que Tetra s’approchait d’elle, il restait à bonne distance, tournait autour et constatait au passage l’ampleur des dégâts dans son labo.

« Dis voir Tetra… Il y a un truc qui colle pas là non ? Depuis quand quelqu’un qui a tourné de l’œil garde t’il les paupières aussi contractées et la respiration aussi nerveuse ? Soit elle joue la comédie, soit il faut vite que je change de métier. »

Il tourna le dos à Idole d’un geste parfaitement théâtral pour lui montrer qu’il n’avait as peur d’elle. Il n’aurait peut être pas tant fait le malin si Tetra n’avait pas été là mais tant que la démonette resterait entre elle et lui, il n’aurait rien à craindre.

« Ca va maintenant, tu peux te relever. Si je voulais te faire le moindre mal, j’aurais déjà pris mes dispositions quand tu étais réellement dans les vapes, non ? En plus, il y a des patientes qui attendent leur tour alors tu serais gentille de ne pas rester étalée dans le passage. »

Idole encaissa les paroles du médecin (ce devait être lui Dr Benoît) comme un soufflet. Elle n'avait qu'une envie : mordre violemment le mollet qu'il lui présentait avec dédain ! Mais seule contre ces deux énergumènes , elle savait qu'elle ne ferait pas un pli !
Elle se leva donc aussi dignement que ses blessures le lui permettaient, passa sa main dans ses cheveux et épousseta ce qui lui faisait office de vêtements ; les débris de verre tombèrent sur le carrelage en tintant, et elle déclara avec une certaine insolence :
"Dans ce cas, vous voudrez bien me faire porter mes habits, que je puisse quitter les lieux au plus vite ! Je suis ravie de laisser la place à la suivante"

Cyril tâchait d’organiser ses idées pour traiter un problème après l’autre en commençant par le court terme. D’abord remettre de l’ordre dans le cabinet pour pouvoir bosser dans de bonnes conditions. Ensuite, traiter la sauvageonne que Tetra venait d’amener. Sa camarade et Louise avaient bien voulu se coucher tôt pour une fois, il n’allait pas les réveiller pour fouiller leur armoire à la recherche de vêtements et tendit, pour le moment à Idole une simple couverture et un jean à lui qui traînait sur le canapé.
« De toute façon, j’aimerais mieux que tu reste là encore quelques heures, par mesure de précaution. Quand je consacre de mon temps et de mon matériel à remettre quelqu’un sur pieds, c’est pas pour prendre le risque de le voir s’écrouler cinq minutes plus tard. D’ailleurs, je ne pense pas que tu ais vu les infos, mais c’est vraiment pas le moment pour toi de traîner dehors.
Bon, Tetra je peux te laisser seule avec elle le temps que je soigne ta copine ? Ne faîtes pas trop de bruit, les filles sont couchées là-haut. Quand ce sera fait, je continuerais mon histoire. »

Le Docteur reprit son calme et son sérieux habituels, du moins habituel lorsqu’il était sobre et accompagna la sauvageonne pour accomplir le traitement désormais habituel, laissant la militante et la démonette seules, face à face. Idole n’avait pas l’air dangereuse tant qu’elle n’avait pas d’explosifs dans les mains, et ce n’était pas dans son état qu’elle risquait d’inquiéter quelqu’un comme Tetra qui pouvait tenir tête à une vingtaine de grands frères armés. Avec un peu de chance, ces deux là deviendraient de bonnes copines avant qu’il ne soit sorti de son labo.

Idole enfila rapidement le pantalon qu'on lui tendait... tout se bousculait dans sa tête... qui l'avait ramenée ici ? Que voulait dire Tetra en parlant de « médecin potentiellemnet utile »? et quel était ce don incroyable de disparaître et réapparaître en un clin d'oeil ? Et quelle « histoire » voulait finir le docteur ? Et pourquoi était-il finalement aussi peu en colère malgré les dégats qu'elle avait causés dans le labo ? ... elle en eut presque honte et, heureusement, son teint mat empêchait de voir ses joues rougir... un afflux d'émotions qu'elle n'avait plus connus qu'en rêve la submergea soudain... elle avait envie de faire confiance à ces gens, et leurs attentions, toutes bourrues qu'elles furent, la touchaient au plus haut point... cela faisait tellement longtemps que plus personnne ne s'était soucié de sa petite personne... Mais sa méfiance reprit le dessus ; il fallait qu'elle comprenne ce qui se tramait et finalement était bien contente qu'on lui donne l'occasion d'en savoir un peu plus, à l'abri des coquettes palissades d'un résidence cossue, loin des bruits des bottes des traqueurs et autres grands frères lancés à sa recherche. Elle suivit Tetra qui d'autorité l'entraînait vers l'étage... cette démonette avait quelque chose de décidé qui semblait pourtant cacher une grande humanité... Idole espérait ne pas se tromper...

Yvon Dallaire disait que la faiblesse de l’homme tenait dans sa force apparente comme quoi, certains jours, il avait vraiment oublié d’être con. La faiblesse qui fait de lui la cible prioritaire de toute les rancœurs, c’est bien qu’on n’imaginerais jamais que lui aussi soit capable de souffrir.
Depuis son labo, Cyril entendait distinctement tous les commentaires de Tetra sur sa personne, Tetra qu’il avait eu la bêtise d’admirer pour son courage et sa détermination, en qui il avait cru voir une alliée et, probablement même une amie. On aurait pu croire qu’après le temps et l’énergie qu’il avait dépensé pour les siennes et les risques qu’il avait couru pour les couvrir et les soigner, il aurait pu mériter un minimum de respect mais non, pour les chiennes enragées de son espèce, il ne représenterait jamais rien d’autre d’une incarnation parmi d’autre du gros méchant Satan, diable à bite.
Sa rumination ne s’empêchait pas de soigner la sauvageonne avec tout le sérieux que nécessitait son cas, multipliant les examens corporels, injectant ses antibiotiques et contrôlant les résultats sans oublier de lui donner toute les consignes nécessaires pour sa convalescence dans les jours futurs. Il Lui administra ensuite un somnifère assez costaud, moins pour sa santé, il fallait bien l’avouer, que pour avoir la paix durant les quelques minutes nécessaires à l’exposé de son plan.
Il remonta les marches du labo en emportant avec lui, emballé dans un sac plastique zippé transparent, une petite bouteille de gel adoucissant pour le corps.

« Tetra…t’es vraiment la dernière des garces mais, pour l’instant, j’ais besoin de toi. Je veux m’introduire aussi vite que possible et, de préférence, de nuit, dans l’hypermarché du centre-ville au rayon produits de beauté, crèmes et tout le tralalère, histoire de remonter la piste dont je parlais tout à l’heure tant qu’elle est encore fraîche. Pour ce qui est de notre amie pyromane, j’ais entendu dire dans un vieux film américain qu’on pouvait fabriquer toute sorte d’explosifs à partir de produits de nettoyage. Si tu en est capable et si tu veux faire quelque chose de vraiment utile pour ta cause histoire de changer un peu, tu seras la bienvenue. »

La tension dans la pièce était palpable... visiblement, ces deux-là avaient des choses à prouver... (à se prouver ?)
L'apparence de force et d'autorité qui émanait d'eux, bien que distincte et très personnelle, les éloignait et les rapprochait à la fois ! Amour, haine ? Ils s'appréciaient énormément, cela ne faisait aucun doute, s'admiraient même peut-être, mais de là à se l'avouer... leur fierté, leur attachement démesuré à leur indépendance et très certainement, une vulnérabilité camouflée sous une tonne d'arrogance, voire de prétention et de suffisance, les retenaient de dévoiler ne serait qu'une parcelle d'eux-mêmes.
Quelles motivations les avaient réunis ? Et quelle était cette histoire de produits de beauté ?...

« Pour ce qui est de notre amie pyromane, j’ai entendu dire dans un vieux film américain qu’on pouvait fabriquer toutes sortes d’explosifs à partir de produits de nettoyage. Si tu en es capable et si tu veux faire quelque chose de vraiment utile pour ta cause histoire de changer un peu, tu seras la bienvenue. »

« PYROMANE ! Je ne suis pas une pyromane ! Incendier trois voitures, histoire d'éclairer un peu la population sur le sort qu'on réserve aux filles ici, loin d'être criminel, est un acte citoyen !!! »
Idole ne supportait pas qu'on l'accuse à tort ! Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas emportée de la sorte, à toujours se maîtiser, dès qu'elle sortait de sa grotte, pour ne surtout pas éveiller les soupçons... et ses joues venaient de s'empourper sans qu'elle s'en rende compte.
Les commissures des lèvres du docteur Benoît esquissèrent un frémissement et un sourcil se leva imperceptiblement, tandis que Tetra rit franchement devant l'air outré de la jeune femme...
Si elle n'était pas aussi pétrie d'orgueil, elle aurait bien boudé ! Mais se ressaisissant prestement, elle ajouta : « Et je ne fabrique des bombes que pour la bonne cause ! Quelle est celle que vous défendez ? » Entre le questionnement, le doute, l'appréhension, entre les désirs de fuir et de rester, de redisparaître dans sa grotte et de finir ce qu'elle avait commencé, c'est sa curiosoté légendaire et son obstination à vouloir sauver l'humanité qui l'emportèrent : « Si c'est pour sortir les femmes de cette humiliant esclavage, je vous suis ! »

Il y a un moment dans le film où le Joker, c’est le nom du mafieux, essaie d’effrayer la population en empoisonnant des centaines de produits de consommation courante. Mais il ne veut pas faire mourir toute la ville, juste assez de personnes pour créer un climat de terreur, sachant que des gens qui ont peur pour eux même ou pour leurs proche sont très facilement manipulable.
L’homme chauve-souris comprend que, pour limiter les probabilités d’empoisonnement, le Joker a infecter ses produits avec des substances inoffensives à moins d’être mélangées les unes aux autres. On pouvait donc manipuler de la laque, de la crème pour bébés où du gel douche contaminé séparément et ne rien sentir mais si l’on avait le malheur d’utiliser ces substances dans la même journée, on mourait.
Ce qui nous amène au gynécide. A la base, . il est terriblement contagieux pour le bétail et les rongeurs mais sa transmissibilité à l’homme est censée être plutôt faible. Au début, les éleveurs en contact permanent avec leurs bêtes infectées tombaient souvent malades mais le reste de la population n’était presque pas touché. Comme je disais plus tôt, aucun chercheur n’a réussi malgré tous leurs efforts à comprendre le pourquoi de cette épidémie. Je n’ais pas la réponse, mais j’en ais au moins un petit élément. »

D’un geste très théâtral, il ouvrit la bouteille et en déposa quelques gouttes sur sa table.
« J’ais reçu aujourd’hui dans mon cabinet une dame d’une quarantaine d’années, professeur de danse à ce que je me suis laissé dire, et qui présentait les signes d’un début d’infection. Comme beaucoup de femmes, elle s’enduit régulièrement le corps avec ce genre de crème adoucissante, en particulier quand elle sort de la piscine. Hier soir, elle était partie arroser son anniversaire avec quelques amies à elle et, comme son mari travaillait la nuit, elle pensait pouvoir faire ce qu’elle voulait dans une relative impunité. Elle est sortie de chez elle en voiture… il s’agit d’un de ces couples nantis qui utilisent encore un véhicule personnel malgré les normes écologiques.
Ses copines et elles ont fait la fête jusque très tard, bu beaucoup d’alcool et madame est rentré chez elle en voiture dans un état d’ébriété avancée. Le problème, c’est qu’elle s’est faite arrêter et ramener chez elle par les autorités qui ont immédiatement prévenu son responsable légal : son mari.
Qu’elle ait forcé sur la bouteille pour son anniversaire était tolérable ; En revanche, il n’a pas du tout accepté que sa femme risque sa vie en prenant le volant à moitié ivre et madame a reçu dès le lendemain matin au retour du mari, une déculottée si sévère qu’elle en a pleuré toute les larmes de son corps.
Morte de honte à l’idée que, à la piscine, ses amies découvriraient ses fesses toute rouges et contusionnées, elle se les ait généreusement badigeonné avec cette bouteille de crème qu’elle n’avait pas encore ouverte, pour effacer les marques. Je vous laisse deviner sur quelle partie de son corps sont apparu les taches bleues.
Pourtant, cette bouteille est saine. Les résidus de crème que j’ais prélevé sur la peau de la dame regorgeaient de virus mais, dans la bouteille, rien. C’est pour ça qu’il faut que j’aille dans le magasin qui l’a fourni pour effectuer mes tests. »

Idole n'en croyait pas ses oreilles... à aucun moment elle n'avait mesuré l'étendue des dégâts. Les yeux écarquillés, immobile, elle écoutait le tableau dressé par le médecin, dans un silence de plomb. "Je n'utilise jamais de produits de beauté... en dehors de ceux que je trouve à l'état naturel" songea-t-elle... "c'est sans doute ce qui m'a protégée"

Le médecin fixait Tétra avec insistance : il avait besoin d'elle et elle semblait prête à l'action.

Idole, confuse de s'être trompée de cible en voulant agressant l'homme qui était maintenant son hôte, bafouilla en piquant du nez :
"pardonnez-moi pour la casse... si je peux vous être utile... si je peux me racheter..." et redressant subitement la tête : "des bombes je vous en fabrique avec n'importe quoi ! il y a de quoi faire sauter un immeuble rien que dans votre cuisine !" et un sourire éclaira son visage .

Tetra écouta attentivement les propos sur médecin en hochant la tête, mais un détail l'intrigua.

''Si ces produits sont tels que vous la décrivez, peu de sauvageonne aurait eu l'idée d'en voler. Pourtant, quelques-une des miennes sont touchées (combiens déjà ) . Il faudra penser a regarder les produits médicamentés vu que c'est la seule chose qu'on se permet de voler vu qu'on se concentre d'avantage en temps normal sur la nourriture.''

Elle rigola quand elle parla de faire sauté un immeuble.

''Faut dire que c'est une cuisine particulière...possiblement pleine de produit organomagnésien.'' (ceux qui n'ont pas suivit de cours de chimie organique, c'est un réactif très instable en présence d'eau, KABOOM!, mais pratique à la synthèse de certains produits intéressants )

Le médecin, ayant préparé toute son artillerie pour les tests de produit en magasin, était maintenant prêt à partir. Tetra s'adressa a Idole.

'' Regarde ce que tu peux préparer en attendant qu'on revienne et commence si ça te dit.''

Sur ce, elle accrocha la manche du médecin et SLASH, ils diparurent dans un nuage de poussière bleue. Voila un voyage que le médecin n'oublierait pas!(Bon Master boss... je te laisse le loisir de poster en premier dans le magasin, ta qu'à dire SLASH avant d'arriver, héhé...)